L’une des propositions, parmi les 120 de la liste Vitry en Mieux, fait particulièrement débat, et c’est tant mieux : notre exigence d’obtenir un ratio de deux emplois pour un logement. Une telle exigence est-elle réaliste ? Est-elle souhaitable ?
Vitry est à la croisée des chemins. Elle est au cœur de l’Opération d’Intérêt National (OIN) et va s’en trouver forcément profondément transformée. L’un des objectif de l’OIN est de rééquilibrer la région parisienne entre l’Est et l’Ouest. Aujourd’hui, chacun le sait, les emplois se trouvent à l’Ouest et les logements à l’Est et au Sud. L’Etat, dans le cadre de l’OIN, demande à notre ville de construire 13 000 nouveaux logements. Nous sommes favorables à cet objectif, j’ai eu l’occasion de le défendre autant au Conseil Général qu’au Conseil Régional. Mais nous disons dans le même temps que l’Etat doit orienter la création d’emplois vers Vitry de façon volontaire et dynamique, au risque sinon que notre ville devienne une ville dortoir. Il s’agit d’une négociation ferme avec l’Etat à envisager, comme je l’ai demandé, étape par étape. Elle est indispensable pour que le rééquilibrage ait réellement lieu. La manière dont la ville se positionne déterminera le résultat.
C’est possible. A Gennevilliers, le ratio emploi/logement est de 2 emplois pour 1 logement, à Arcueil il est de 1,45. A Vitry nous n’avons que 0,67 emplois pour 1 logement.
Il est donc aussi nécessaire que les grands chantiers prévus par l’OIN s’accompagnent de clauses d’embauches, de qualifications et d’insertion pour les habitants de Vitry, les jeunes en particuliers.
Au fond ne pas prendre dès aujourd’hui, une telle position vis à vis de l’Etat serait abandonner la bataille du rééquilibrage de la région parisienne, telle que nous la souhaitons et telle qu’elle est prévue par le Schéma Directeur de la Région Ile de France. C’est aussi de cette façon que Vitry deviendra un pôle attractif d’une métropole polycentrique.
Jacques Perreux